Covid Belgique – Graphiques 91 - Deuxième année – 2 septembre 2022 (semaine 35)
Publié le 2 Septembre 2022
Les semaines de l’été se suivent et se ressemblent. Le moment est venu de la cueillette notamment des pommes et des poires. Le rythme de la saison chaude n’est en rien perturbé par une poussée infectieuse quelconque. Le sous-variant omicron BA5, de moins en moins actif, reste toujours largement majoritaire dans une situation qui se maintient depuis fin mai : pas de nouveau sous-variant à l’horizon. Les différents indicateurs sont et restent très bas, de saison.
∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_7e337e_couverture-91-la-course-de-la-verite.jpg)
Ci-dessous l’adresse de la critique d’un article d’un journal mainstream belge que j’ai très volontiers réalisé à la demande de Kairos, ou, comment faire passer un excès de mortalité toutes causes calculé avec une méthode erronée pour des décès covid.
https://www.kairospresse.be/les-exces-de-mortalite-pretexte-a-mensonges/
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Semaine 31 : du 1 au 7 août
Semaine 32 : du 8 au 14 août
Semaine 33 : du 15 au 21 août
Semaine 34 : du 22 au 28 août
Semaine 35 : du 29 août au 4 septembre
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Je rappelle que le taux représente le nombre de « cas » sur le nombre total de tests réalisés (durant le période considérée).
1.1. Une courbe en cloche est à nouveau bien visible sous omicron BA5, comme sous BA2 ou l’omicron d’origine. Bref, que du banal.
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_894047_91-1-1-cas-nbretests.png)
∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
2.1. Au niveau des entrants, c’est réellement très bas et cela continue à lentement diminuer. Par 100 000 habitants, officiellement, environ 3,6 personnes estampillées covid ont été nouvellement hospitalisées pour cette dernière semaine, soit un peu moins de 0,5 par jour (Namur par exemple). C’est donc très stable.
Rappelons que les données en rouge, concerne les patients réellement hospitalisés à cause du covid ("pour"). Les données en vert concernent les patients admis pour une autre cause que le covid chez lesquels, incidemment, un test covid s'est révélé positif ("avec").
(L’estampille « covid » est le cumul des deux groupes.)
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_2f56f7_91-2-1-pourversusavechospi.png)
2.2. Vaccinés _ Non-vaccinés : 15 au 28 août
Je vous propose ici uniquement les données Hospitalisations et USI des « 65 ans et plus », seul groupe d’âge réellement intéressé par cette virose, car on sait que s’il y a un prix sanitaire à payer, c’est eux.
On ne sait plus très bien ce que déclare Sciensano en couverture vaccinale pour les 65 ans et plus : 88 ou 91 % de la population qui aurait reçu au moins la troisième dose (booster), sinon une quatrième dose. Ceci fut discuté lors de deux « Graphiques » précédents, ici et ici.
Un deuxième booster (4e dose) a été pratiqué, selon sciensano, chez 5,2 % de la population, surtout chez des personnes âgées.
La situation apparaît assez stable de semaine en semaine.
Pour la quinzaine considérée, la proportion des vaccinés-hospitalisés des 65 ans et plus est de 93,8 % de l’hospitalisation covid. Cette proportion se retrouve chez celles et ceux qui ont reçu un booster. Ces derniers représentent actuellement 81,7 % du groupe des hospitalisés-vaccinés.
À l’USI, dans un contexte similaire, la situation montre des tendances semblables. 88,7 % de vaccinés parmi les patients à l’USI. Et ceux qui ont reçu le booster, représentent 85 % des USI-vaccinés.
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_7e3d29_91-2-2-vacc-nonvacc-hospi-usi.png)
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_46cd9c_91-2-2bis-vacc-nonvacc-hospi-usi.png)
2.3. Décès attribués au covid en hôpital selon le statut vaccinal : 15 au 28 août
Pour la quinzaine considérée, chez les 65 ans et plus, 93,8 % des décédés à l’hôpital estampillés covid avaient été complètement vaccinés. Les personnes boostées représentent 82 % de ceux-ci.
* Pour des explications complémentaires liées aux graphiques de sciensano, je vous reporte aux « Graphiques n°59 ».
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_5193e4_91-2-3-deceshosp-vacc-nonvacc.png)
∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
Attendus ?
Pour le calcul de l’attendu, je vous renvoie aux « Graphiques 52».
3.0. J’ai fait mention de l’ « attendu » de sciensano dans l’article publié par Kairos. Revenons-y.
Le 14 juin 2021, sciensano a décidé de modifier ses attendus. Une des raisons invoquées est : « Quelques épisodes de surmortalité, principalement à partir de 2021, seront désormais observés alors qu’ils n’avaient pas été détectés auparavant. ». En d’autres termes, en modifiant les ‘attendus’ vers la diminution, sciensano, de façon très artificielle et volontaire, va pouvoir déclarer de larges séquences de mortalité observée (réalité) en surmortalité. C’est ce que j’ai appelé dans mes « Graphiques 89 » , ab nihilo, ad nihilum, per vanitatis.
Alors qu’en toute logique, avec la petite augmentation de population constante que notre pays connaît et son vieillissement, on se serait attendu à une légère retouche avec une augmentation, par exemple, d’un décès par jour, on a assisté à une modification inverse, brutale, importante : une diminution de 11 décès par jour.
La conséquence pour 2022 est clairement visible : toute l’année 2022, à peu de choses près, est, selon l’attendu de sciensano, en surmortalité. C'est une situation absurde.
Si sciensano avait gardé ses anciens attendus, cette ‘farce’ (j’ai utilisé ce mot dans l’article de Kairos et, en y pensant, je n’ai aucun regret parce que cela me semble un mot qui décrit correctement la situation) n’aurait pas eu lieu et des périodes de « surmortalité » plus réalistes auraient été délimitées (en avril par exemple), permettant un réel questionnement de santé publique et le cas échéant une action correctement ciblée.
Décidément, la modélisation des « attendus » est très, trop selon moi, sensible aux manipulations les plus diverses pour être un modèle fiable. Ceci est, malheureusement, un bon exemple.
Le graphique publié par Kairos, actualisé au 21 août :
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_3926df_91-3-0-attendusciensano.png)
3.1. Mortalité générale : Pour cette dernière semaine d’enregistrement, la semaine 33, la mortalité, bien que stable, reste cependant au-dessus de "mon" ’attendu (qui est légèrement supérieur à l'ancien attendu de sciensano: cela me semblait la bonne correction à y porter, cf graphique 52).
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_aaec28_91-3-1-mortalite.png)
3.2. Mortalité attribuée au covid jusqu’à aujourd’hui, comparaison entre années 2020 à 2022. Tout apparaît normal. Sa signification est assez absurde. Nous avons creusé cette question lors des Graphiques n°54. Je vous y reporte.
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_1c6e6f_91-3-2-decescov-2020-2021.png)
3.3. Ce graphique vous permet de ne pas utiliser d’attendu, mais de directement comparer les années les unes aux autres. Attention, les données n’ont pas été standardisées, il s’agit de données brutes.
Mortalité générale par tranche d'âge jusqu'à la dernière semaine d’enregistrement, la semaine 33. Ce sont probablement les graphiques les plus importants de toute la série. On sort de l'utilisation d'un attendu (méthode indirecte). On compare ici directement les années les unes aux autres (méthode directe, beaucoup mieux). Comme on peut le voir, 5 des 6 séries restent stables et de saison sur les quatre années comparées.
On peut penser que la tranche d'âge de 75-84 ans montre une légère tendance à la surmortalité. C'est limite, mais la question peut certainement être soulevée.
Pour les 85 ans et plus, la courbe, par rapport aux trois autres années, semble anormale depuis le mois de mars. Là, probablement, il se passe quelque chose pour cette population réellement fragile. Est-ce la 4e dose du vaccin-thérapie génique, est-ce lié à des modifications de comportement causées par des pénuries et des carences telles qu'elles apparaissent aujourd'hui (causées par la forte augmentation du coût de la vie), ou autres. Les causes peuvent et sont, dans le cas des personnes âgée certainement multiples. Mais nous devons être attentifs, essayer de comprendre et dès lors corriger.
(Pour pouvoir "estimer" une mortalité post-4e dose du vaccin-thérapie génique, la première chose à faire serait assez simple : connaître le nombre de décès dans le 24 jours et dans les 60 jours qui suivent l’injection, idem pour les autres injections : les Anglais l’ont fait, pourquoi pas nous. Et peut-être que ces données sont en possession de sciensano ?)
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_800e37_91-3-3abc-mortalitegenerale-tranchesag.png)
/image%2F6765771%2F20220902%2Fob_813b0e_91-3-3def-mortalitegenerale-tranchesag.png)
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
La situation sanitaire dans ce pays se trouve dans son cadre habituel et banal, en ce compris covidien, en réalité depuis fin 2020.
La conclusion est dès lors toujours simple, c'est un constat de ‘bonne santé'.
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
&&&&&&&&&&&&&