Covid Belgique – Graphiques 99 - Deuxième année – 28 octobre 2022 (semaine 43)

Publié le 26 Octobre 2022

Omicron, avec le sous-variant BA5, domine toujours un paysage du coronavirus toujours très faiblard. Rien d’anormal. Pas d’inquiétude, les différents indicateurs sont et restent très bas.

 

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Le Professeur Christian Perronne a été lavé de toutes les accusations, ce 22 octobre, portées contre lui par le Conseil national de l’Ordre des médecins français, suite à une décision de la chambre disciplinaire de l’Ordre dont il dépendait (Île-de-France) et d’une manière pour le moins éclatante. C’est un peu aussi la victoire de toutes celles et ceux qui se sont investis pour proposer un regard le plus objectif possible et libre, bien que divergeant du narratif officiel, sur la crise covid. En effet, il ne s’agit pas d’un jugement pour savoir ‘qui a tort qui a raison’, mais bien sur le droit à la libre expression dans le cadre de ses compétences.

Espérons que cela libérera la parole et que tous ceux et celles qui ont voulu s’exprimer, mais n’osaient pas compte tenu des risques sur leur métier..

Je n’ai malheureusement pas trouvé le texte du jugement disciplinaire, sinon des extraits. Mais je serais heureux de le lire.

 

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Une histoire.

Début de l’année, le cinéaste Bernard Crutzen était venu m’interviewer pour son documentaire « Covid : “La loi, la liberté », paru depuis.

Il y a quelques temps, il avait réalisé une courte capsule où ils reprenaient quelques dizaine de secondes de mon interview, capsule qui avait bien circulé surtout en Flandre, portant sur les fameux termes « non détectable » repris dans les bulletins hebdomadaires de sciensano et disparus depuis.

Là-dessus, l’AFP a péniblement sorti une sorte de ‘débunkage’ qui ne ressemblait à rien, sinon la rage de flinguer tout ce qui n’allait pas dans le sens du narratif officiel.

Le média alternatif BAM a réalisé un contre-débunkage, que je trouve bien fait. Merci à eux.

(Et ne croyez pas que j’y ai d’une quelconque façon participé, je suis tombé sur la publication de BAM par hasard, via le Linkedin du professeur Bernard Rentier, en cherchant le texte de la décision de la chambre disciplinaire de l’Ordre concernant le professeur Christian Perronne!)

 

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Le media « Contrepoints » m’a demandé début de cette semaine un article portant sur « la parole se libère même parmi les dirigeants sur le caractère discriminatoire et autoritaire de la gestion de la crise covid ». Et ce fut publié hier.

 

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Semaine 39 : du 26 septembre au 2 octobre

Semaine 40 : du 3 au 9 octobre

Semaine 41 : du 10 au 16 octobre

Semaine 42 : 17 au 23 octobre

Semaine 43 : du 24 au 30 octobre

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1. Taux de « cas »

 

Je rappelle que le taux représente le nombre de « cas » sur le nombre total de tests réalisés (durant le période considérée).

1.1. La courbe, après une petite augmentation, marque le pas et arrive lentement à un étiage. Compte tenu du changement de saison contrebalancé par une immunité collective très large, tout cela me semble assez normal et banal.

 

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2. Variables hospitalisations

 

2.1. Au niveau des entrants, c’est réellement très bas. Par 100 000 habitants, officiellement, environ 5 personnes estampillées covid ont été nouvellement hospitalisées pour cette dernière semaine, soit un peu moins de 0,7 par jour (Namur par exemple). Cela reste donc très stable et cela le restera probablement, compte tenu de l’importance de l’immunité-collective (cf Graphiques95).

En effet, pour la semaine écoulée, les chiffres d’occupation hospitalière descendent un peu.

 

Il faut d’ailleurs tempérer ces chiffres : voir le graphique où les données en rouge concernent les patients réellement hospitalisés à cause du covid ("pour"). Les données en vert concernent les patients admis pour une autre cause que le covid chez lesquels, incidemment, un test covid s'est révélé positif ("avec").

(L’estampille « covid » est le cumul des deux groupes.)

 

2.1bis. Je pense intéressant de vous remettre, encore une fois, cette courbe dynamique du flux des personnes hospitalisées pour covid, à l’USI et décédées toujours pour cause de covid. La courbe représente les modifications en plus ou en moins du flux d’une semaine sur l’autre. Les données sont normalisées sur la valeur la plus élevée (=1).

Comme vous pouvez le constater, depuis omicron, si les fluctuations de flux de l’hospitalisation restent encore visibles, ceux portant sur l’USI ou les décès ne se modifient que très peu de semaine en semaine avec des données brutes très basses. Cela montre une certaine bénignité de l’infection omicron par rapport aux variations endémiques des variants précédents de 2021. Et de toute façon, seules les deux poussées de 2020 montrent une modification brutale et importante de flux qui caractérise une épidémie. Ensuite nous sommes dans des variations endémiques qui, sans préjuger de l’avenir, donnent l’impression de s’amortir progressivement.

 

2.2. Vaccinés - Non-vaccinés : du 9 au 23 octobre

 

2.2.0. Sciensano a supprimé, il y a quelques petites semaines, de son rapport hebdomadaire, ce qui apparemment la gênait, c’est-à-dire les graphiques selon le statut vaccinal et les fameux tableaux des « « non détectable ». Je vous propose, pour les plus de 65 ans, la première partie de ce graphique et aussi que le tableau. (pour les remarques méthodo, je vous reporte aux « Graphiques 94 »)

 

De ce graphique 2.2.0, ce qui est le plus important, c’est bien sûr le chiffre (risque relatif) de 45,7 % de risque supplémentaire d’être hospitalisés pour les vaccinés complets (hors boosters) par rapport au groupe de référence que sont les non-vaccinés dans la tranche d’âge des 65 ans. Avec des variations, cette donnée se répète de quinzaine en quinzaine. Elle montre, un certain temps après la vaccination complète (cela varie selon les publications, voir Graphiques 57), un risque accru d’hospitalisation chez les vaccinés complets par rapport à la population de référence que sont les non-vaccinés (les non-vaccinés sont, proportionnellement, moins à risque d’être hospitalisés que les vaccinés complets). C’est parfaitement anormal car au pire, cela devrait être 0 % (absence de protection), pourtant c’est encore « plus pire » que pire. La pratique des boosters devrait améliorer l’image, certes, mais ... (voir plus loin)

(Moyenne journalière du nombre de nouvelles hospitalisations covid-19 & Incidence des 65 ans et plus)

 

2.2.1. Suivi diachronique des Vaccinés - Non-vaccinés : du 9 au 23 octobre, hospitalisation et USI.

Pour la quinzaine considérée, la proportion des vaccinés-hospitalisés des 65 ans et plus est de 93,2 % de l’hospitalisation covid, avec une remontée de ces derniers au niveau de l'hospitalisation mais pas à l'USI. Ceux qui ont reçu un booster représentent actuellement 85 % du groupe des hospitalisés-vaccinés.

À l’USI, dans un contexte similaire, la situation montre des tendances semblables. 96,3 % de vaccinés parmi les patients à l’USI. Et ceux qui ont reçu le booster, représentent 83 % des USI-vaccinés.

 

La campagne du deuxième booster (4e dose) a débuté (et même dans certains cas, une 5è dose!). Déjà environ 68 % des 65 ans et plus l’ont réalisé. À ce jour, aucun impact de cette 4e dose, voir 5e dose, n'est visible au niveau des courbes des hospitalisés, de l’USI ou de la mortalité à l'hôpital (cf graphique 2.3), selon le statut vaccinal :

 

2.3. Décès attribués au covid en hôpital selon le statut vaccinal : du 9 au 23 octobre.

 

Pour la quinzaine considérée, chez les 65 ans et plus, 87,7 % des décédés à l’hôpital estampillés covid avaient été complètement vaccinés. Les personnes boostées représentent 79 % de ceux-ci.

* Pour des explications complémentaires liées aux graphiques de sciensano, je vous reporte aux « Graphiques n°59 ».

 

2.4. Syndrome grippal détecté par les médecins généralistes vigies.

Comme vous pouvez le constater, la saison grippal continue à lécher la barre du seuil épidémique (données sciensano). C’est un signal utile, en cette fin de mois d’octobre, pour celles et ceux qui le souhaitent, de réaliser son vaccin anti-grippe (évidemment avec un vaccin classique). Personnes à risque et personnes âgées devraient y penser, il est temps, bien sûr toujours en toute liberté individuelle.

 

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3. Mortalité

 

Pour le calcul de l’attendu, je vous renvoie aux « Graphiques 52» et aux Graphiques 91.

 

3.1. Mortalité générale (toutes causes) : Pour cette dernière semaine d’enregistrement, la semaine 41, la mortalité toutes causes est conforme à l’attendu, même un peu en-dessous.

 

3.2. Mortalité attribuée au covid jusqu’à aujourd’hui, comparaison entre années 2020 à 2022. Tout apparaît normal. Sa signification est assez absurde. Nous avons creusé cette question lors des Graphiques n°54. Je vous y reporte.

 

3.3. Ce graphique nous permet de ne pas utiliser d’attendu, mais de directement comparer les années les unes aux autres. Attention, les données n’ont pas été standardisées, il s’agit de données brutes.

Mortalité générale par tranche d'âge jusqu'à la dernière semaine d’enregistrement, la semaine 41. Ce sont probablement les graphiques les plus importants de toute la série. On sort de l'utilisation d'un attendu (méthode indirecte). On compare ici directement les années les unes aux autres (méthode directe, beaucoup mieux). Comme on peut le voir, les 6 séries se comparent actuellement assez bien sur les 4 dernières années.

 

De 0 à 74 ans, il n’y strictement rien d’anormal et donc rien à voir.

Pour les 75-84 ans, la petite surmortalité que nous avons pointée il y a un bon mois, est terminée depuis.

Pour les 85 ans et plus, la courbe, par rapport aux trois autres années, apparaissait anormale depuis le mois de mars, puis était rentré dans l’ordre il y a quelques semaines. Mais une petite surmortalité des 85 ans et plus est ré-apparue ces dernières semaines. Il faut vraiment se poser les bonnes questions.

(Car là, il se passait quelque chose pour cette population réellement fragile. Était-ce la 4e ou 5e dose du vaccin-thérapie génique, est-ce lié à des modifications de comportement causées par des pénuries et des carences telles qu'elles apparaissent aujourd'hui (causées par la forte augmentation du coût de la vie), ou autres. Les causes peuvent et sont, dans le cas des personnes âgées et fragiles certainement multiples.

Pour pouvoir "estimer" une mortalité post-4e dose du vaccin-thérapie génique, la première chose à faire serait assez simple : connaître le nombre de décès dans le 24 jours et dans les 60 jours qui suivent l’injection, idem pour les autres injections : les Anglais l’ont fait, pourquoi pas nous. Et peut-être que ces données sont en possession de sciensano ?)

 

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Conclusion

 

La situation sanitaire dans ce pays se trouve dans son cadre habituel et banal, en ce compris covidien, en réalité depuis fin 2020. 

La conclusion est dès lors toujours simple, c'est un constat de ‘bonne santé’.

 

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Rédigé par Christophe de Brouwer

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