Covid Belgique – Graphiques 103 - Deuxième année – 25 novembre 2022 (semaine 47)
Publié le 25 Novembre 2022
Dans 3 jours, j’entamerai la 3e année des bulletins hebdomadaires : j’en suis trois fois fier :-)
L’univers covid continue sa nullitude, à tout point de vue. Nous restons sous un omicron bien faiblard avec le sous-variant BA5 qui donne le ton d’un paysage plat. En effet, les différents indicateurs sont et restent très bas. Comme vous voyez, c’est du déjà lu et, de mon point de vue, c’est tant mieux !
Par contre, sur le versant vaccination-thérapie génique expérimentale, les interrogations sont de plus en plus pressantes, la balance bénéfice-risque complètement questionnable, les articles critiques se suivent dans d’excellents journaux scientifiques, et ce début de bouillonnement est aussi une excellente nouvelle.
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Les vaccins-thérapies génique contre le covid, vont-ils devenir moins intéressants … financièrement ?
Le nouveau antiviral Pfizer « Paxlovid » rapporte actuellement bien plus d’argent à Pfizer que le vaccin-thérapie génique.
Mais il y a au moins deux hic …
1. Des effets secondaires non négligeables. (Nirmatrelvir-ritonavir = Paxlovid® ) Par exemple ici, ou ici.
Par exemple : « La co-administration de Nirmatrelvir-ritonavir avec des médicaments couramment utilisés pour gérer les maladies cardiovasculaires peut potentiellement provoquer des interactions médicamenteuses importantes et entraîner des effets indésirables graves. Il est crucial d'être conscient de ces interactions et de prendre les mesures appropriées pour les éviter. »
2. Les rechutes après traitement semblent plus fréquentes qu’en l’absence de traitement ? Biden, son épouse, Fauci et maintenant Walenski (directeur du CDC) en ont fait l’expérience.
Une étude récente (publiée le 15 novembre) montre que les cas de rechutes (rebound) pourraient être deux fois plus fréquents lors de traitement avec Paxlovid qu’en cas d’absence de ce traitement.
C’est donc un dossier à suivre attentivement, qui connaîtra certainement encore des développements : nous n’en sommes qu’au début.
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Semaine 43 : du 24 au 30 octobre
Semaine 44 : du 31 octobre au 6 novembre
Semaine 45 : du 7 au 13 novembre
Semaine 46 : du 14 au 20 novembre
Semaine 47 : du 21 au 27 novembre
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Je rappelle que le taux représente le nombre de « cas » sur le nombre total de tests réalisés (durant le période considérée).
1.1. La courbe, après une petite augmentation, marque le pas et arrive lentement à un étiage. Compte tenu du changement de saison contrebalancé par une immunité collective très large, tout cela me semble banal.
Le sous-variant BA5 d'omicron reste dominant. Mais des tas de sous-sous-dérivés de ce sous-variant apparaissent (BQ, XBB, XBE, ... ou, pour faire simple, sous d'autres acronymes 21K et L ou 22 A à F) et qui expliquent probablement les petits moutonnements qu'on peut observer par moment.
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2.1. Au niveau des entrants, c’est réellement très bas, il faut remonter aux mois d’été de 2021 pour trouver des chiffres d’hospitalisation aussi bas. Par 100 000 habitants, officiellement 2,5 personnes estampillées covid ont été nouvellement hospitalisées pour cette dernière semaine, soit un peu moins de 0,3 par jour (Namur par exemple). Le contexte est donc celui d’indicateurs très bas et cela le restera probablement, compte tenu de l’importance de l’immunité-collective (cf Graphiques95).
Il faut d’ailleurs encore tempérer ces chiffres : voir le graphique où les données en rouge concernent les patients réellement hospitalisés à cause du covid ("pour"). Les données en vert concernent les patients admis pour une autre cause que le covid chez lesquels, incidemment, un test covid s'est révélé positif ("avec").
(L’estampille « covid » est le cumul des deux groupes.)
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2.2. Vaccinés - Non-vaccinés : du 7 au 20 novembre
2.2.0. Sciensano a supprimé, depuis quelques mois, de son rapport hebdomadaire, ce qui apparemment la gênait, c’est-à-dire les graphiques selon le statut vaccinal et les fameux tableaux des « « non détectable ». Je vous propose, pour les 65 ans et plus, ce graphique, chiffres bruts et incidences et aussi que le tableau des « non-détectable ». (pour les remarques méthodo, je vous reporte aux « Graphiques 94 »)
De ce graphique 2.2.0, ce qui est le plus important, c’est bien sûr le chiffre (risque relatif) de 70,6 % de risque supplémentaire d’être hospitalisés pour les vaccinés complets (hors boosters) par rapport au groupe de référence que sont les non-vaccinés dans la tranche d’âge des 65 ans pour la quinzaine étudiée. Voir Graphiques 57) Avec des variations, cette donnée se répète de quinzaine en quinzaine, ce phénomène apparaît 2 à 3 mois après la vaccination. C’est parfaitement anormal car au pire, cela devrait être 0 % (absence de protection), pourtant c’est encore « plus pire » que pire. Cela a probablement des implications cliniques. De solides études publiées dans d’excellentes revues scientifiques ou d'observations d'autres pays confirment cela.
D’autre part, la faiblesse de la réduction relative du risque avec le booster. Cette dernière quinzaine, elle n’est que de 14,6 %, soit presque rien.
Moyenne journalière du nombre de nouvelles hospitalisations covid-19
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2.2.1. Suivi diachronique des Vaccinés - Non-vaccinés : du 7 au 20 novembre, hospitalisation et USI.
Pour la quinzaine considérée, la proportion des vaccinés-hospitalisés des 65 ans et plus est de 95,3 % de l’hospitalisation covid, dans un contexte de chiffres bas tant pour l'hospitalisation que pour l'USI. Ceux qui ont reçu un booster représentent actuellement 81 % du groupe des hospitalisés-vaccinés. Les semaines se suivent et se ressemblent !
À l’USI, dans un contexte similaire, on a battu des records cette dernière quinzaine : aucun non-vacciné dans les USI belges pour covid (comparons cela avec les dernières déclaration d’Anthoni Fauci). 100 % de vaccinés parmi les patients à l’USI. Et ceux qui ont reçu le booster, représentent 93 % des USI-vaccinés.
La campagne des 4e doses pour les 65 ans et plus s’est fortement ralentie et nous restons à environ 71-2 % de couverture pour ceux-ci.
À ce jour, toujours aucun impact de cette 4e dose, voir 5e dose, n'est visible au niveau des courbes des hospitalisés, selon le statut vaccinal, au contraire semble-t’il (et je remarque que cette observation apparaît confirmée par de solides études publiées dans d’excellentes revues scientifiques). Pour le reste, les chiffres sont vraiment petits, et donc les variations d’une quinzaine à l’autre peuvent être relativement importantes.
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2.3. Décès attribués au covid en hôpital selon le statut vaccinal : du 7au 20 novembre.
Pour la quinzaine considérée, chez les 65 ans et plus, 90,9 % des décédés à l’hôpital estampillés covid avaient été complètement vaccinés. Les personnes boostées représentent 88 % de ceux-ci.
* Pour des explications complémentaires liées aux graphiques de sciensano, je vous reporte aux « Graphiques n°59 ».
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2.4. Syndrome grippal détecté par les médecins généralistes vigies.
Comme vous pouvez le constater, pour le moment, il n’y a pas de poussée épidémique de grippe.
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Pour le calcul de l’attendu, un sujet délicat, je vous renvoie aux « Graphiques 52» et aux Graphiques 91.
3.1. Mortalité générale (toutes causes) : Pour ces deux dernières semaines d’enregistrement, la semaine 44 et 45, la mortalité toutes causes est franchement en sous-mortalité.
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3.2. Mortalité attribuée au covid jusqu’à aujourd’hui, comparaison entre années 2020 à 2022. Tout apparaît normal. Sa signification est assez absurde. Nous avons creusé cette question lors des Graphiques n°54. Je vous y reporte.
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3.3. Ce graphique vous permet de ne pas utiliser d’attendu (ouf), mais de directement comparer les années les unes aux autres. Attention, les données n’ont pas été standardisées, il s’agit de données brutes.
Mortalité générale par tranche d'âge jusqu'à la dernière semaine d’enregistrement, la semaine 45. Ce sont probablement les graphiques les plus importants de toute la série. On sort de l'utilisation d'un attendu (méthode indirecte). On compare ici directement les années les unes aux autres (méthode directe, beaucoup mieux). Comme on peut le voir, les 6 séries se comparent actuellement assez bien sur les 4 dernières années.
De 0 à 74 ans, il n’y strictement rien d’anormal et donc rien à voir (malgré tout ce que vous pourriez entendre ...).
Pour les 75-84 ans, la petite surmortalité que nous avons pointée il y a un bon mois, est terminée depuis.
Pour les 85 ans et plus, la courbe, par rapport aux trois autres années, apparaissait anormale, en surmortalité, depuis le mois de mars, puis une évolution en dent de scie est apparue et cette dernière semaine, nous sommes en franche sous-mortalité pour cette tranche d’âge. Cela semble être corrélé avec le ralentissement de la campagne de 4e dose chez les plus de 65 ans (attention corrélation ne veut pas dire causalité). Nous devons donc essayer de nous poser les bonnes questions.
(Car là, il se passait quelque chose pour cette population réellement fragile. Était-ce la 4e ou 5e dose du vaccin-thérapie génique, est-ce lié à des modifications de comportement causées par des pénuries et des carences telles qu'elles apparaissent aujourd'hui (causées notamment par la forte augmentation du coût de la vie), ou autres. Les causes peuvent et sont, dans le cas des personnes âgées et fragiles certainement multiples.
Pour pouvoir "estimer" une mortalité post-4e dose du vaccin-thérapie génique, la première chose à faire serait assez simple : connaître le nombre de décès dans le 24 jours et dans les 60 jours qui suivent l’injection, idem pour les autres injections : les Anglais l’ont fait, pourquoi pas nous. Les données existent, il suffit de les rendre disponibles.)
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La situation reste banale, il n’y a pas et plus de problème covid en Belgique. La mortalité générale (toutes causes) des 85 ans et plus est terminée depuis 15 jours. Elle reste cependant un sujet de préoccupation, même si cette sur-mortalité était faible : elle a duré longtemps et ce n’est pas normal.
Par ailleurs, des soupçons très solides existent concernant l'absence ou quasi absence d'efficacité des vaccins-thérapies géniques et notamment le nouveau bivalent. De même que les effets secondaires de ces vaccins, à court, moyen et long terme restent un sujet de réelle préoccupation et de ce point de vue, on doit aller plus loin que le mépris actuel.
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