Covid Belgique – Graphiques 105 - Troisième année – 16 décembre 2022 (semaine 50)
Publié le 15 Décembre 2022
Les fêtes de fin d’années se profilent.
Tout se prépare un peu à l’avance. Et pour celles et ceux qui partiront à la neige et/ou au soleil, bonnes vacances. Vous en avez besoin.
Un peu à l’avance, bonne fête de Noël, et meilleurs vœux pour l’année nouvelle qui s’annonce.
Sur le plan du covid, tout reste banal, et c’est tant mieux.
Prochain « Graphiques » en début de l’année prochaine.
(Mais je continuerai d’encoder régulièrement les données et si quelque chose d’anormal devait être observé, je vous en ferai part rapidement.)
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On fait grand cas d’une épidémie de bronchiolite à RSV chez les enfants. Elle est due au virus respiratoire syncytial. Données sciensano :
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Comme on peut le voir sur le graphique de sciensano, cette poussée reste assez banale dans son ampleur, mais pas dans sa forme. Depuis 2021, l’épidémie est étalée dans le temps avec des pointes de moindre importance. Qu’est-ce qui peut expliquer cela ? Ce qui vient à l’esprit, c’est un lien, partiel, avec la vaccination covid ?
Comme on a une différence d’importance de l’épidémie de bronchiolite à RSV selon les Régions (graphique de gauche), examinons dès lors la différence de vaccination covid (vaccination complète) selon les Régions (tableau de droite) pour les jeunes:
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Il y a globalement une sorte de corrélation visuelle selon les Régions, sauf pour Bruxelles, et ce qui se passe en provinces de Namur et Luxembourg n’est pas très net. Ceci dit corrélation ne veut pas dire causalité. Bref, notamment à cause de l’exception bruxelloise, aucune orientation n’est possible de cette manière pour expliquer l’aspect inhabituel de la courbe "RSV" en 2021 et 2022. Néanmoins, compte tenu des dommages possibles de cette vaccination-thérapie génique sur l’appareil immunitaire (cf point 2.2.0), la question doit être posée. Pour y répondre, il faut descendre au niveau individuel, pour chaque cas, voir le statut vaccinal (niveau observationnel). Et s’il y a une différence selon le statut, il faut alors aller vers des méthodes plus analytiques. Malheureusement dans ce pays, on préfère ne pas savoir lorsqu'il s'agit du covid (comme pour l’hospitalisation et la mortalité selon le statut vaccinal), seul le narratif officiel, surréaliste, tient lieu de science. Triste mais tellement vrai.
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Semaine 46 : du 14 au 20 novembre
Semaine 47 : du 21 au 27 novembre
Semaine 48 : du 28 novembre au 4 décembre
Semaine 49 : du 5 au 11 décembre
Semaine 50 : du 12 au 18 décembre
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Je rappelle que le taux représente le nombre de « cas » sur le nombre total de tests réalisés (durant le période considérée).
1.1. La courbe, de son un étiage, montre une légère remontée. Compte tenu de l’entrée progressive en saison d’hiver, contrebalancé par une immunité collective très large, tout cela me semble banal.
Le sous-variant BA5 d'omicron reste dominant. Mais des tas de sous-sous-dérivés de ce sous-variant apparaissent (BQ, XBB, XBE, ... ou, pour faire simple, sous d'autres acronymes 21K et L ou 22 A à F) et qui expliquent probablement les petits moutonnements qu'on peut observer par moment comme actuellement.
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2.1. Au niveau des entrants, c’est réellement très bas. Par 100 000 habitants, officiellement 7 personnes estampillées covid ont été nouvellement hospitalisées pour cette dernière semaine, soit une petite augmentation à 1 par jour (Namur par exemple). Il semble que l’on ait atteint le dessus de la courbe (pour les hospitalisés à cause du covid) et que le moutonnement devrait aller en diminuant. Le contexte est donc celui d’indicateurs très bas et cela le restera probablement, compte tenu de l’importance de l’immunité-collective (cf Graphiques95).
Il faut d’ailleurs encore tempérer ces chiffres : voir le graphique où les données en rouge concernent les patients réellement hospitalisés à cause du covid ("pour"). Les données en vert concernent les patients admis pour une autre cause que le covid chez lesquels, incidemment, un test covid s'est révélé positif ("avec").
(L’estampille « covid » est le cumul des deux groupes.)
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2.2. Vaccinés - Non-vaccinés : du 28 novembre au 11 décembre
2.2.0. Sciensano a supprimé, depuis quelques mois, de son rapport hebdomadaire, ce qui apparemment la gênait, c’est-à-dire les graphiques selon le statut vaccinal et les fameux tableaux des « « non détectable ». Je vous propose, pour les 65 ans et plus, ce graphique, chiffres bruts et incidences et aussi que le tableau des « non-détectable ». (pour les remarques méthodo, je vous reporte aux « Graphiques 94 »)
De ce graphique 2.2.0, ce qui est le plus important, c’est bien sûr le chiffre (risque relatif) de 53,9 % de risque supplémentaire d’être hospitalisés pour les vaccinés complets (hors boosters) par rapport au groupe de référence que sont les non-vaccinés dans la tranche d’âge des 65 ans et plus pour la quinzaine étudiée. Voir Graphiques 57) Avec des variations, cette donnée se répète de quinzaine en quinzaine, ce phénomène apparaît 2 à 3 mois après la vaccination. C’est parfaitement anormal car au pire, cela devrait être 0 % (absence de protection), pourtant c’est encore « plus pire » que pire. Cela a probablement des implications cliniques. De solides études publiées dans d’excellentes revues scientifiques ou d'observations d'autres pays confirment cela.
D’autre part, la faiblesse de la réduction relative du risque avec le booster. Cette dernière quinzaine, elle est de 33 %.
Moyenne journalière du nombre de nouvelles hospitalisations covid-19
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2.2.1. Suivi diachronique des Vaccinés - Non-vaccinés : du 28 novembre au 11 décembre, hospitalisation et USI.
Il y a un problème d’encodage des données chez sciensano dans leur bulletin hebdomadaire : la quinzaine du 14 au 27 novembre et la quinzaine du 21 novembre au 4 décembre présentent exactement les même chiffres bruts : un employé a oublié de faire son boulot !!!
Pour la quinzaine considérée, la proportion des vaccinés-hospitalisés des 65 ans et plus est de 93,9 % de l’hospitalisation covid, dans un contexte de chiffres bas tant pour l'hospitalisation que pour l'USI. Ceux qui ont reçu un booster représentent actuellement 84 % du groupe des hospitalisés-vaccinés. Les semaines se suivent et se ressemblent !
À l’USI, dans un contexte similaire, 91,6 % de vaccinés parmi les patients à l’USI. Et ceux qui ont reçu le booster, représentent 89 % des USI-vaccinés.
La campagne des 4e doses pour les 65 ans et plus s’est fortement ralentie. La couverture actuelle reste d’environ 72 % pour cette tranche d’âge.
À ce jour, toujours aucun impact de cette 4e dose, voir 5e dose, n'est visible au niveau des courbes des hospitalisés, selon le statut vaccinal, au contraire semble-t’il (et je remarque que cette observation apparaît confirmée par de solides études publiées dans d’excellentes revues scientifiques). Pour le reste, les chiffres sont vraiment petits, et donc les variations d’une quinzaine à l’autre peuvent être relativement importantes.
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2.3. Décès attribués au covid en hôpital selon le statut vaccinal : du 28 novembre au 11 décembre.
Pour la quinzaine considérée, chez les 65 ans et plus, 86 % des décédés à l’hôpital estampillés covid avaient été complètement vaccinés. Les personnes boostées représentent 100 % de ceux-ci.
* Pour des explications complémentaires liées aux graphiques de sciensano, je vous reporte aux « Graphiques n°59 ».
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2.4. Syndrome grippal détecté par les médecins généralistes vigies.
Le seuil épidémique continue à être légèrement dépassé pour cette dernière semaine d’enregistrement (49), quasi sans composante covid, ce qui nous change des deux années précédentes. Est-ce une saison grippale qui commence, un peu comme « anciennement » ?
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Pour le calcul de l’attendu, je vous renvoie aux « Graphiques 52» et aux Graphiques 91.
3.0. J’avais expliqué, lors des précédents « Graphiques 104 » la correction brutale réalisée par sciensano le 14 juin 2021, pour le calcul de ses « attendus », ce qui plaçait les données belges de mortalité toutes causes, par rapport aux nouveaux attendus, quasi en surmortalité constante. Bien sûr, c'était artificiel. Dernièrement, sciensano a réalisé progressivement une contre-correction, à ce point importante qu’elle dépasse le niveau ma propre estimation des « attendus » (actuellement légèrement, de 1 décès supplémentaire). Si sciensano va trop loin dans son mouvement de balancier, elle va mettre toute la mortalité belge toutes causes en sous-mortalité… toujours de manière aussi artificielle.
Pourquoi une telle manipulation ? On nage dans l’absurde.
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3.1. Mortalité générale (toutes causes) : Pour ces deux dernières semaines d’enregistrement, la semaine 48, la mortalité toutes causes reste en sous-mortalité, et ce pour toutes les tranches d’âge (selon mes propres attendus).
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3.2. Mortalité attribuée au covid jusqu’à aujourd’hui, comparaison entre années 2020 à 2022. Tout apparaît normal et bas. Sa signification est assez absurde. Nous avons creusé cette question lors des Graphiques n°54. Je vous y reporte.
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3.3. Ce graphique vous permet de ne pas utiliser d’attendus (ouf), mais de directement comparer les années les unes aux autres. Attention, les données n’ont pas été standardisées, il s’agit de données brutes.
Mortalité générale par tranche d'âge jusqu'à la dernière semaine d’enregistrement, la semaine 48. Ce sont probablement les graphiques les plus importants de toute la série. On sort de l'utilisation d'un attendu (méthode indirecte). On compare ici directement les années les unes aux autres (méthode directe, beaucoup mieux). Comme on peut le voir, les 6 séries se comparent actuellement assez bien sur les 4 dernières années.
De 0 à 74 ans, il n’y strictement rien d’anormal et donc rien à voir (malgré tout ce que vous pourriez entendre …), nous sommes plutôt en sous-mortalité.
Pour les 75-84 ans, la petite surmortalité que nous avons pointée il y a quelques deux mois, est terminée depuis, au contraire nous sommes en sous-mortalité.
Pour les 85 ans et plus, la courbe, par rapport aux trois autres années, apparaissait anormale, en surmortalité, depuis le mois de mars, puis une évolution en dent de scie est apparue. Depuis quelques semaines, nous sommes en franche sous-mortalité pour cette tranche d’âge. Cela semble être corrélé avec le ralentissement de la campagne de 4e dose chez les plus de 65 ans (attention corrélation ne veut pas dire causalité). Nous devons donc essayer de nous poser les bonnes questions.
(Car là, il se passait quelque chose pour cette population réellement fragile. Était-ce la 4e ou 5e dose du vaccin-thérapie génique, est-ce lié à des modifications de comportement causées par des pénuries et des carences telles qu'elles apparaissent aujourd'hui (causées notamment par la forte augmentation du coût de la vie), ou autres. Les causes peuvent et sont, dans le cas des personnes âgées et fragiles certainement multiples.
Pour pouvoir "estimer" une mortalité post-4e dose du vaccin-thérapie génique, la première chose à faire serait assez simple : connaître le nombre de décès dans le 24 jours et dans les 60 jours qui suivent l’injection, idem pour les autres injections : les Anglais l’ont fait, pourquoi pas nous. Les données existent, il suffit de les rendre disponibles.)
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La situation reste banale, il n’y a pas et plus de problème covid en Belgique. La surmortalité générale (toutes causes) des 85 ans et plus est terminée depuis quelques semaines. Elle reste cependant un sujet de préoccupation, même si cette sur-mortalité était faible : elle a duré longtemps et ce n’est pas normal.
Par ailleurs, des soupçons très solides existent concernant l'absence ou quasi absence d'efficacité des vaccins-thérapies géniques et notamment le nouveau bivalent. De même que les effets secondaires de ces vaccins, à court, moyen et long terme restent un sujet de réelle préoccupation et de ce point de vue, on doit aller plus loin que le mépris actuel.
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